lundi 25 novembre 2024

Une nouvelle approche pour les réformes douanières nigériennes


Une nouvelle approche pour les réformes douanières nigériennes : des résultats positifs grâce à la science des données et l’utilisation de technologies innovantes

Publié sur Governance for Development (banquemondiale.org), 18 juillet 2022

Au Niger, une approche originale en termes de réformes douanières est en place depuis plus de 2 années et commence à porter ses fruits. A l’heure des discours sur la digitalisation pour la gouvernance, le Niger offre des idées innovantes transposables à de nombreux pays.
En 2020, la douane nigérienne décide de se doter d’une cellule d’analyse de données et des réformes afin d’exploiter ses données douanières. Un an après sa pleine opérationnalisation, des résultats tangibles en termes de recettes et de facilitation du commerce ont déjà été enregistrés.

Une approche centrée sur le renforcement des capacités internes
Fin 2019, l’approche a été initiée par la sensibilisation des cadres de haut niveau, sous l’impulsion du Directeur Général des Douanes avec un séminaire d’information sur l’analyse de données, puis des démonstrations d’analyses, en particulier pendant la période de la crise sanitaire pour suivre l’évolution des recettes, des volumes et des routes de commerce et un partage des analyses avec les décideurs politiques.

A l’issue de cette première phase de quelques mois, le Directeur Général a engagé son administration dans un usage plus généralisé des données, en créant une équipe dédiée. La formation et l’institutionnalisation d’une équipe fut le deuxième temps de la transition. Un appel à candidatures fut organisé en interne, sans condition de grade. Sur 42 candidats, une dizaine de douaniers ont été sélectionnés, ayant un goût particulier pour la programmation et les outils informatiques et une éducation scientifique de base. Ces candidats ont suivi une formation de quatre semaines, à partir des données douanières nigériennes, sur un langage de programmation (open source) et un outil d’exploration et visualisation de données (commercial). A l’issue de cette formation, cinq douaniers ont été choisis pour former la cellule d’analyse de données et de réformes de la douane nigérienne, la CADRE, avec à leur tête un douanier très expérimenté. Cette formation fut assurée, grâce à un financement du Programme Fiscal Mondial auprès de la Banque Mondiale, par des formateurs de la diaspora nigérienne avec l’appui d’un conseiller de la Coopération française.

Une montée en puissance progressive de la prise de décision sur des chiffres (evidence-based)
Même si la cellule reste jeune, elle se place au centre du dialogue sur les réformes, à l’aide des analyses quantitatives (recettes, volumes, risques, analyses sectorielles, simulations…) qu’elle réalise à la demande du Directeur Général et qui sont partagées avec l’ensemble des directeurs de la douane nigérienne et avec l’autorité politique. Il y a deux réunions mensuelles avec les cadres dirigeants et deux autres avec le ministre des Finances, qui sont les moments forts où la cellule est toujours appelée à présenter ses analyses. C’est par ces rendez-vous réguliers que le travail de la cellule permet l’émergence d’un dialogue sur les réformes et les mesures fiscales et techniques, fondé sur des évaluations quantitatives.
Ce résultat – l’institutionnalisation progressive des analyses de données dans le dialogue interne - n’est pas quantifiable, mais il constitue la clef de la réussite des autres actions. Une nouvelle culture s’installe dans les prises de décision au niveau central fondée sur les faits et les chiffres.et tangibles 
En outre, la cellule est au cœur de l’amélioration des pratiques sur le terrain car elle gère les « contrats de performance ». Sur un modèle identique à ce qui a été développé au Cameroun, au Togo et à Madagascar, les inspecteurs vérificateurs (première ligne de contrôle) s’engagent vis-à-vis de l’administration des douanes par la signature de contrats individuels de performance. Les critères de l’évaluation reposent sur des indicateurs qui traduisent les axes prioritaires de la douane nigérienne (réduction du temps nécessaire pour la main levée des marchandises, optimisation des recettes douanières et lutte contre les fraudes et les mauvaises pratiques). Six mois plus tard, les chefs de bureau ont signé des contrats individuels à leur tour, s’engageant sur des critères d’efficacité depuis la prise en charge des marchandises jusqu’au paiement. Ces contrats ont été mis en œuvre sur tous les bureaux principaux par la cellule. Ils ont été précédés d’une longue phase d’analyse des données douanières pour détecter les points faibles des procédures douanières et leur impact potentiel sur les recettes, suivie d’une tournée nationale au cours de laquelle la cellule a expliqué les nouvelles approches fondées sur les données aux personnels sur le terrain et leur a décrit les modes de calcul et d’évaluation des indicateurs pour une meilleure appropriation.

Des résultats initiaux encourageants
L’impact des contrats a été rapide. En 9 mois d’expérimentation, la douane nigérienne a recouvré 731, 9 millions de francs CFA soit plus d’un million de dollars US de droits et taxes additionnels suite au contrôle de première ligne (pour des recettes annuelles de 222 milliards CFA). Sur la même période, avant les contrats, la douane n’avait récupéré que 63 millions de francs CFA, soit dix fois moins. Bien que modeste, ce chiffre est important, par son évolution d’une part qui marque une rupture dans les modalités du contrôle de première ligne et, d’autre part parce que lutter contre la fraude permet aussi de réduire les collusions. Comme dans d’autres pays, la mise en place des contrats a été l’opportunité de modifications des procédures douanières dans le sens de leur sécurisation. L’impact des contrats de performance se mesure aussi à la réduction de temps de dédouanement qui est passé, en moyenne, de 8,76 heures à 3,29 heures.

Une force de proposition et d’innovation
La cellule propose des solutions innovantes fondées sur l’analyse de données, pour répondre à des besoins récurrents de l’administration. En l’occurrence, la douane du Niger souhaite confronter son maillage du territoire, en vigueur depuis 1962, à l’évolution économique des zones frontalières dans les 20 dernières années, dans le but de mieux redéployer ses unités. En partenariat avec une société de géomatique, la douane a mobilisé des techniques géospatiales pour évaluer la croissance des flux économiques transfrontaliers, à l’aide de données douanières et de données externes dont des données géospatiales. Des cartes originales à différentes échelles et de nouvelles données géospatiales ont été générées. Ces analyses ont permis d’identifier les principaux centres actuels de commerce transfrontaliers au Niger et dans les pays voisins, d’en analyser leur croissance et les axes qui les relient, brossant un panorama global des activités transfrontalières en 2020. Elles confirment l’existence de nouvelles zones de forte croissance, d’axes de transport alternatifs fréquentés non connus et d’objets d’intérêt tels que des zones de transit de camions, de nouveaux marchés et des zones de stockage. Des patrouilles ont ainsi été organisées par les Brigades des douanes à l’embouchure des zones identifiées.


La transposition de cette approche et ses spécificités ?

L’analyse de données est un thème important pour la communauté douanière. L’Organisation mondiale des douanes en a fait un levier stratégique prioritaire pour améliorer l’efficacité des douanes.
Cette approche semble transposable et révèle des spécificités qui sont autant de leçons à tirer.
  • La douane nigérienne a complètement internalisé son analyse de données. D’une part, elle a choisi de ne pas recourir à des sociétés privées spécialisées, pour plusieurs raisons : confidentialité des données, capacité interne d’interprétation des résultats des analyses en lien avec les réalités parfois non explicites de l’environnement douanier, volonté de ne pas renouveler les formes de contractualisation et de dépendance qui existaient lors des contrats d’inspection. D’autre part, elle n’a pas fait appel à des recrutements extérieurs pour l’instant: il était important que des douaniers acquièrent un savoir-faire dans l’analyse de données et s’approprient les données douanières, avant d’envisager un complément de ressources humaines spécialisées dans l’analyse.
  • La douane nigérienne a fait un deuxième choix : centraliser ses capacités sous la forme d’un « data lab », plutôt que de dédier ses ressources d’analyses à un domaine spécifique, traditionnellement l’analyse de risque. Par ce choix, les analystes mobilisent l’ensemble des données douanières, font appel à des données externes pour résoudre des problèmes complexes et diversifiés. Cela fait aussi partie d’un environnement motivant.
  • Le troisième choix est celui de l’open source. Les outils open source sont gratuits mais ils occasionnent des coûts, de formation et de veille notamment. Toutefois, ce sont autant d’investissements dans la connaissance et les ressources humaines internes, ce qui contribue aussi à un environnement motivant et ouvert sur l’extérieur.
 
Enfin, au soutien des partenaires techniques et financiers à cette initiative, s’ajoute une condition essentielle à l’indépendance et la survie d’une telle cellule : des primes substantielles spécifiques et mensuelles sont accordées aux membres de la Cellule ainsi que divers avantages reconnus aux cadres dirigeants de la douane afin qu’ils s’investissent dans un domaine innovant, au cœur des douanes modernes.


La parole est à vous

Auteurs

Thomas CantensH (Head of research and policy, World Customs Organization)

Dan Bouga Boukari (Colonel des douanes nigériennes)


lundi 28 octobre 2024

Apologie, un article argumenté !

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Le thème abordé par l'auteur de l'article est la modernisation et l'adaptation de l'administration des douanes nigérienne dans un contexte international changeant.

la proposition de recruter des diplômés en douane pour moderniser et rendre plus efficace l'administration des douanes du Niger est aussi soutenue par Mr Abdoul-Kader.

L'on peut aisément comprendre le rôle crucial de la douane dans la mise en œuvre des politiques gouvernementales, notamment en matière de régulation des prix, de collecte de revenus et de protection de l'économie nationale.

Ainsi donc, face aux défis posés par la mondialisation, la régionalisation (notamment avec l'Alliance des États du Sahel) et les évolutions technologiques, l'auteur plaide pour une modernisation profonde de l'administration des douanes.

Les diplômés en douane sont présentés comme des acteurs clés de cette modernisation, apportant des compétences spécifiques et une vision nouvelle.

  Les diplômés maîtrisent les outils et les méthodes modernes de gestion douanière. Ils sont capables d'appréhender les enjeux de la douane dans un contexte international complexe.

Les jeunes diplômés sont aussi plus enclins à l'innovation et à l'adaptation.

Dans cet article, l'auteur propose également l'élaboration d'un code des procédures douanières pour harmoniser les pratiques, faciliter les échanges et renforcer la transparence.

Retrouvez l'article Apologie en cliquant sur le lien suivant 👉 Apologie de la modernisation de la douane

L'article Apologie situe bien les enjeux auxquels fait face l'administration des douanes nigérienne.

Les arguments en faveur de la modernisation et du recrutement de diplômés sont bien étayés.

Cependant, il manque de données chiffrées pour renforcés par des données statistiques sur l'efficacité actuelle de la douane et les bénéfices attendus de la modernisation (on sait seulement qu'en 2020, la durée moyenne pour effectuer une formalité douanière est 53h... Soit trois jours)

Il est aussi vrai que l'article se concentre principalement sur le recrutement de diplômés, alors que la modernisation de la douane nécessite une approche globale impliquant d'autres facteurs (formation continue, investissement dans les technologies, etc.).

Cet article plaide avec conviction pour une modernisation de l'administration des douanes nigérienne. Mr Abdoul-Kader met en avant le rôle essentiel que peuvent jouer les diplômés en douane dans cette transformation. Si les arguments avancés sont solides, il serait intéressant d'approfondir certaines questions, notamment celles liées à l'impact budgétaire du recrutement de nouveaux agents et à la mise en œuvre concrète des propositions.

Retrouvez l'article Apologie en cliquant sur le lien suivant 👉 Apologie

Questions pour approfondir la réflexion :

Quelles sont les principales résistances à la modernisation de l'administration des douanes ?

Comment concilier les objectifs de modernisation avec les contraintes budgétaires ?

Quelles sont les meilleures pratiques en matière de formation continue des agents des douanes ?(Groupe KADER se propose de fournir des formations de perfectionnement professionnel)

Comment assurer une transition en douceur vers une administration douanière plus moderne ?

A lire aussi : 👉

jeudi 17 octobre 2024

La communauté nigérienne des renseignements, une perspective !

 


Spécialisé en douane, il plaide pour la création d'une structure de renseignement intégrée et efficace afin de doter le Niger des moyens nécessaires pour faire face aux défis complexes du XXIe siècle. Cette proposition s'inscrit dans une perspective de renforcement de la souveraineté nationale et d'amélioration de la place du Niger dans le concert des nations

L'auteur propose la création d'une "Communauté Nigérienne des Renseignements" afin de renforcer la sécurité nationale, stimuler l'économie et améliorer la position du Niger sur la scène internationale. 

La nécessité d'une collaboration accrue entre les services de renseignement souligne l'importance d'une coordination renforcée entre les différents services de renseignement (armée, douane, police) pour lutter efficacement contre la contrebande, le terrorisme et la criminalité transfrontalière.

 Monsieur Abdoul-Kader s'inspire du modèle américain de la "United States Intelligence Community" pour illustrer l'efficacité d'une telle structure dans le domaine économique et stratégique.

Face aux défis sécuritaires et économiques auxquels le Niger est confronté, une communauté de renseignements permettrait de mieux anticiper les menaces, de protéger les intérêts nationaux et de favoriser le développement économique.

La communauté serait dirigée par un comité composé de représentants de différents services de renseignement (armée, douane, police, etc.). Elle serait financée par un pourcentage des recettes provenant des activités de lutte contre la criminalité et de la contrebande.

Dans cette perspective, le gouvernement disposerait d'informations plus fiables et plus complètes pour élaborer ses politiques.

 La communauté favoriserait la coopération avec les partenaires du Niger dans le domaine de la sécurité et du renseignement.

En fin,  grâce à cette structure, la protection des industries nationales et la lutte contre la corruption favoriseraient le développement économique.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant sur le lien suivant 👉 

lundi 14 octobre 2024

Spécialiste en douane, il nous offre une analyse sur les ressources humaines.

Modernisation de la douane : Ressources Humaines 

L'administration douanière nigérienne est composée d'une structure complexe, avec de nombreux services techniques au niveau central et déconcentré.

Les calculs présentés dans l'article montrent qu'il faudrait au minimum 1 758 agents pour assurer un fonctionnement optimal de l'administration. Or, les effectifs actuels sont largement inférieurs à ce chiffre.

L'article met en évidence un déficit critique en ressources humaines au sein de l'administration douanière du Niger. Ce manque d'effectifs compromet sérieusement la capacité de l'administration à remplir ses missions essentielles, notamment la sécurisation des frontières, la facilitation des échanges, la perception des recettes douanières et la mise en œuvre des politiques économiques de l'État.

L'auteur de l'article plaide en faveur d'un recrutement massif de nouveaux agents des douanes. Il suggère notamment d'abandonner les concours au profit d'un recrutement direct des diplômés, afin d'accélérer le processus et de mobiliser plus rapidement les ressources humaines nécessaires.

Spécialiste en douane, Monsieur Abdoul-Kader Idrissa Daouda met en lumière l'urgence d'agir pour renforcer les capacités de l'administration douanière nigérienne. Il offre une base solide pour une réflexion approfondie sur les enjeux liés à la gestion des ressources humaines dans ce secteur.

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant sur le lien suivant 👉 Gestion des ressources humaines pour une douane moderne


mercredi 9 octobre 2024

Code des procédures douanières, un instrument inventé par un spécialiste en douane du Niger

Code des procédures douanières 

L'article plaide en faveur de l'adoption d'un code des procédures douanières au Niger. Fort de son expérience et de ses recherches, l'auteur souligne l'importance cruciale d'un tel instrument pour faciliter et sécuriser les échanges internationaux. Un code clair et précis permettrait de réduire les formalités, les délais et les coûts liés aux opérations douanières.

En harmonisant les procédures, le code contribuerait à améliorer la prévisibilité et la transparence des échanges, favorisant ainsi un climat des affaires plus attractif.

L'adoption d'un code des procédures douanières conformes aux normes internationales faciliterait l'intégration du Niger dans la Zone de libre-échange continentale africaine.

Les principaux arguments avancés par l'auteur sont les suivants :

*Le manque de personnel qualifié: Le déficit d'effectifs au sein de l'administration douanière rend indispensable la mise en place d'outils permettant de simplifier les procédures et de réduire la charge de travail des agents.

*La complexité des procédures actuelles: L'absence d'un code codifié entraîne une multiplicité d'interprétations et des difficultés pour les opérateurs économiques.

* Les avantages pour les entreprises: Un code clair et précis permettrait aux entreprises de mieux comprendre leurs obligations et de gagner en compétitivité.

* L'amélioration de l'image du Niger: Un environnement douanier transparent et efficace contribuerait à renforcer l'attractivité du pays pour les investisseurs étrangers.

En conclusion, l'auteur appelle à une adoption rapide d'un code des procédures douanières au Niger, afin de moderniser l'administration douanière et de favoriser le développement du commerce international.

L'auteur souligne également l'importance de former les élèves/énarques en douane de l'ENA (école nationale d'administration) à l'utilisation de ce nouvel outil et de mettre en place des mécanismes de suivi et d'évaluation pour s'assurer de son efficacité..

Retrouvez l'intégralité de l'article en cliquant sur le lien suivant 👉 Code des procédures douanières

Exclusive!!! Interview d'un spécialiste en douane sur le recrutement à la douane

Pour écouter, veuillez cliquer sur le lien suivant : 👉L'interview

Nous vous prions de participer au sondage sur la perception du public sur le mode de recrutement à la douane en cliquant sur le lien suivant 👉  formulaire de sondage👈

Aujourd'hui, nous voudrons attirer votre attention sur un sujet qui concerne nous tous : l'avenir de la douane nigérienne. Vous avez certainement entendu parler des difficultés auxquelles sont confrontés les diplômés en douane pour intégrer le corps du cadre des douanes. Mais saviez-vous que cette situation a des conséquences directes sur notre économie et notre sécurité ? Dans notre article de ce mercredi 09 octobre 2024, nous vous proposons un éclairage inédit sur cette problématique à travers l'interview de Monsieur Abdoul-Kader Idrissa Daouda, spécialiste en douane.
Nous vous proposons un entretien exclusif, un spécialiste en douane qui défend avec passion l'idée d'un recrutement direct des diplômés dans l'administration douanière. Il dresse un constat alarmant de la situation actuelle et plaide pour une réforme en profondeur des méthodes de recrutement. Ne manquez pas cet éclairage essentiel sur un enjeu qui touche de près la vie économique de notre pays."
Vous vous êtes déjà demandé pourquoi les diplômés en douane, pourtant qualifiés et motivés, peinent à intégrer l'administration ? Monsieur Abdoul-Kader, nous livre son analyse pointue de cette situation. Il met en lumière les dysfonctionnements du système de recrutement actuel et les conséquences pour l'efficacité de notre douane. Il propose des solutions concrètes pour garantir une intégration plus juste et plus rapide des nouveaux talents. Une interview à ne pas manquer pour tous ceux qui s'intéressent aux enjeux de la modernisation de notre administration."
Monsieur Abdoul-Kader, spécialiste en douane, plaide pour une réforme en profondeur des méthodes actuelles, afin de permettre aux jeunes talents de s'intégrer rapidement et efficacement. Après avoir écouté cette interview, vous comprendrez mieux pourquoi il est urgent d'agir. N'hésitez pas à partager cet article pour faire entendre la voix de ces futurs douaniers !"

Retrouvez l'unique blog spécialisé en douane de l'espace Sahélien en cliquant sur le lien suivant 👉 abdoulkadernews.blogspot.com

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dimanche 6 octobre 2024

La mutabilité de la douane décrite par un spécialiste en douane !!!

Résumé de l'article : Modernisation de l'administration douanière au Niger, la mutabilité !

L'article propose une réforme complète de l'administration douanière du Niger pour rationaliser les processus commerciaux et améliorer la compétitivité économique du pays.

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L'auteur préconise une approche plus collaborative impliquant les fonctionnaires des douanes, les entreprises et le gouvernement. Les principaux points soulevés comprennent :

* l'importance d'adopter les meilleures pratiques internationales et de tirer parti de la technologie pour faciliter le commerce et réduire les obstacles bureaucratiques.

* Renforcement de la coopération à travers des partenariats plus solides entre les autorités douanières, les entreprises et les autres agences gouvernementales pour améliorer l'efficacité et la sécurité.

* Gestion des risques par la mise en œuvre d'une approche basée sur le risque pour les contrôles douaniers, telle que l'utilisation de données électroniques avancées (REP), est proposée pour accélérer le commerce légitime tout en ciblant les envois à haut risque.

*Mesure de la performance en établissant des indicateurs clés de performance (KPI) pour surveiller l'efficacité des opérations douanières et identifier les domaines à améliorer.

*Participation des parties prenantes en impliquant les entreprises dans l'élaboration et la mise en œuvre des politiques douanières pour garantir leur pertinence pratique et leur efficacité.

*Facilitation du commerce par des processus de dédouanement simplifiés et efficaces pour réduire les coûts commerciaux et promouvoir la croissance économique.

* Coopération internationale afin d'aligner les procédures douanières du Niger sur les normes internationales et de collaborer avec d'autres pays pour faciliter le commerce transfrontalier.

Participez au sondage sur le recrutement à la douane en cliquant sur le lien suivant 👉 Le formulaire de sondage👈

Dans l'ensemble, l'article présente un cas convaincant pour transformer l'administration douanière du Niger en une agence plus moderne, efficace et facilitatrice. En adoptant une approche collaborative, en tirant parti de la technologie et en se concentrant sur la gestion des risques, le Niger peut améliorer considérablement son environnement commercial et attirer les investissements étrangers.

En mettant en œuvre ces recommandations, le Niger peut se positionner comme une destination plus attrayante pour le commerce et l'investissement.

Retrouvez l'article en cliquant sur le lien suivant 👉 Modernisation de la douane : la mutabilité

vendredi 9 août 2024

Alerte ! (COVACC)

Les fortes précipitations enregistrées du 30 juillet au 2 aout 2024 ont détruit ou fragilisé un nombre important d infrastructures notamment des habitations et des routes dans les régions de Diffa, de Zinder, de Maradi, de Tahoua et d Agadez. La situation est en cours d évaluation par les services compétents.

Aussi, certaines de ces infrastructures peuvent s effondrer à tout moment.

Afin de prévenir des pertes en vies humaines, le Centre Opérationnel de Veille, d Alerte et de Conduite de Crise (COVACC) invite la population à plus de vigilance et au respect des consignes suivantes :

- Eviter de passer la nuit dans de telles habitations ;

- Eviter de traverser des koris en crue ;

- Quitter les zones potentiellement inondables ;

- Eviter d obstruer les passages des eaux de ruissellement ; 

- Rouler à vitesse modérée et éviter de prendre des risques inutiles lors des déplacements ou des voyages sous la pluie.

En cas de danger, abritez-vous en lieu sur et appelez gratuitement le 18.

Ceci est un message du Centre Opérationnel de Veille d Alerte et de Conduite de Crises (COVACC).   

lundi 15 juillet 2024

Le Canard en Furie: le Passavant douanier.

 Le passavant douanier 

La réforme du système du passavant est une étape essentielle pour construire une douane moderne, efficace et transparente. En luttant contre la corruption, en simplifiant les procédures et en renforçant la sécurité, le Niger pourra attirer davantage d'investissements, stimuler son économie et améliorer la qualité de vie de ses citoyens.

Le passavant, vestige d'un passé révolu, doit céder la place à de nouvelles pratiques plus adaptées aux enjeux du XXIe siècle. La modernisation de la douane nigérienne est un enjeu de souveraineté, de développement économique et de sécurité. Il est temps d'agir pour construire un avenir meilleur.

Retrouvez l'analyse d'un spécialiste en douane en cliquant sur ce lien 👉 Analyse d'un spécialiste en douane sur le passavant

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lundi 8 juillet 2024

Le Canard en furie : déclaration des diplomés en douane


Niamey, le 04 juillet 2024 - Nous, diplômés en douane du Niger, sommes réunis en ce jour pour dénoncer avec vigueur l'exclusion injuste et persistante dont nous faisons l'objet depuis des nombreuses années dans l'accès aux corps de la douane.

Malgré nos qualifications et notre dévouement, nous nous retrouvons injustement marginalisés et privés de la possibilité de servir notre pays au sein de l'Administration douanière à travers un système opaque et discriminatoire dans les concours d'intégration à la douane.

En outre, l'Administration douanière est confrontée à une pénurie de main-d'œuvre croissante caractérisé par une reduction du nombre du personnel et des postes occupés par des civils non qualifiés. En réalités les projections indiquent qu'en 2028 plus de 37% des douaniers seront en retraite sur la base des données de 2018, ce qui reduira l'effectif à moins de 680 agents pour 144 services dans un rayon douanier de 1,267million km2 que la douane est chargée d’assurer la surveillance et la protection des biens et personnes.

 le blocage des concours de recrutement depuis 2018 fragilise gravement la sécurité et l'efficacité des services douaniers dans l’accomplissement de leurs missions attribuées au détriment de l'économie nationale.

Face à ces pratiques discriminatoires observées lors des concours de rercutement et qui en enfreignent le statut autonome de la douane qui définit les modalités et conditions de recrutement;

Faces à ces violations aggravantes portant atteinte à l'équité, à la légalité et à la transparence du processus d’un concours de recrutemnt, nous, diplomés en douane du Niger, demandons une action urgente et concrète des autorités compétentes pour trancher et pour mettre fin à des telles pratiques au sein de l’Administration Douaniere, de proceder à:

Une integration sans concours de tous les diplomés don’t l’effectif tourne à 200 dipolmés environs.

la mise en place d'un système de recrutement transparent, équitable et basé sur le mérite, garantissant l'égalité des chances pour tous les diplômés.

l'ouverture d'une enquête indépendante sur les irrégularités constatées lors des concours et l'application de sanctions exemplaires aux auteurs de ces actes.

l'instauration d'un dialogue constructif et inclusif entre les autorités compétentes et les représentants des diplômés en douane pour trouver des solutions durables à cette situation.

Nous nous adressons particulièrement à Son Excellence Monsieur le President de la Republique du Niger, Chefs de l’Etat, President du CNSP, le Général de Brigade ABDOURAHAMANE TAINI, et, à Son Excellence Monsieur le Premier Ministre, Ministre des Finances M. Lamine Zeine Ali Mahaman, connu pour son intégrité et son sens de la justice, afin qu'il s'implique personnellement dans la résolution de ce dossier.

Nous avons foi en votre droiture et votre engagement à faire prévaloir le mérite et l'équité dans la gestion des affaires publiques. C'est pourquoi nous vous demandons instamment d'intervenir pour mettre fin à ces pratiques discriminatoires et garantir l'intégration juste et transparente des diplômés en douane.

Nous exhortons aussi les autorités compétentes en particulier le gouvernement du Niger, le Directeur Général des Douanes et les Institutions Judiciaires, à prendre des mesures immédiates et conséquentes pour mettre fin à cette injustice et intégrer sans délai tous les diplômés en douane du Niger.

L'intégration des diplômés en douane contribuera à une Administration douanière plus performante et plus efficace, au service du développement économique et de la sécurité du Niger. Nous appelons à un sursaut de justice et d'équité pour que les diplômés en douane puissent enfin servir leur pays avec honneur et dignité.

En ces circontenances douleureuses que traverse notre pays le Niger suite aux attaques perpetuées par des bandits armés, nous présentons nos condoléances aux familles de nos vallants soldats tombés sur le champs d’honneur et aux FDS.

Pour la réfondation de la République !

A lire aussi: 👉Énarque, parcours d'un diplômé

👉Apologie de la modernisation de la douane

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samedi 20 avril 2024

Défier l’ordre de sortie du Niger rend les troupes américaines vulnérables, selon un lanceur d’alerte

 

Défier l’ordre de sortie du Niger rend les troupes américaines vulnérables, selon un lanceur d’alerte

Découvrez (en cliquant sur le lien) : L'apologie de la modernisation de la douane

Les Américains déployés sont dans l'incertitude, incapables de faire leur travail ou de rentrer chez eux alors que le Département d'État cherche à étendre sa présence militaire, selon une plainte


Des manifestants à Niamey, la capitale du Niger, appellent au retrait des forces américaines lors d'une manifestation le 13 avril. (Issifou Djibo/EPA-EFE/Shutterstock)

A lire aussi 👉 les énarques dans l'impasse

A la Une 👉 Le "faux douanier"

Un haut responsable de l'armée de l'air américaine déployé au Niger tire la sonnette d'alarme sur la réticence de l'administration Biden à tenir compte d'un avis d'expulsion de la junte militaire qui a renversé l'année dernière le gouvernement démocratiquement élu de ce pays d'Afrique de l'Ouest.

L'aviateur, dans une plainte privée déposée auprès du Congrès et obtenue par le Washington Post, a accusé de hauts responsables de l'ambassade américaine à Niamey, la capitale du Niger, d'avoir « intentionnellement supprimé les renseignements » alors qu'ils cherchaient à maintenir « la façade d'un grand pays à relation avec le pays. Les actions de l'ambassade, a écrit le lanceur d'alerte, ont des « implications potentielles » sur les relations des États-Unis avec d'autres pays africains « et sur la sécurité de notre personnel dans la région ».

Le Département d’État et le Département de la Défense ont rejeté les allégations de négligence, affirmant que les États-Unis faisaient un dernier effort pour maintenir une présence militaire américaine au Niger après le coup d’État, tout en reconnaissant que les pourparlers sont difficiles et pourraient ne pas aboutir à un accord.

La plainte du lanceur d'alerte a été transmise au Capitole avant que les responsables américains ne rencontrent mercredi le Premier ministre du Niger. Des discussions de suivi avec d'autres hauts responsables nigériens étaient prévues la semaine prochaine – des discussions qui pourraient sceller le sort des relations de Washington avec ce qui avait été son principal partenaire en matière de sécurité dans une région en proie à la violence de groupes liés à l'État islamique et à Al-Qaïda.

"Il y a ici un chemin très étroit pour trouver un compromis qui réponde à leurs intérêts et préoccupations et à nos intérêts et préoccupations", a déclaré un haut responsable du Département d'État, qui, comme d'autres, s'est exprimé sous couvert d'anonymat pour discuter des efforts diplomatiques de l'administration Biden. "Ça ne marchera peut-être pas, mais la grosse dame n'a pas encore chanté."

Les allégations du lanceur d'alerte mettent en lumière les difficultés des États-Unis à opérer dans une région d'Afrique de plus en plus instable. En 2017, quatre soldats américains ont été tués après avoir été pris dans une embuscade lors d’une mission au Niger, que les enquêteurs militaires ont imputé à un manque de formation, de planification et à d’autres échecs institutionnels.

Pendant des années, le Pentagone a déployé un mélange de personnel principalement de l’armée de l’air et de l’armée au Niger pour soutenir une mission scrutant les groupes militants dans la région. Jusqu’au coup d’État, l’accord prévoyait l’utilisation de drones dans le cadre d’opérations antiterroristes à partir d’une base construite par les États-Unis et des troupes américaines et nigériennes participant à certaines patrouilles.


Le mois dernier, la junte militaire du Niger a déclaré que la présence militaire américaine y était « illégale » et a déclaré qu’elle mettait fin à tous les accords, avec effet immédiat. Cette annonce fait suite à des réunions tendues avec des hauts responsables du département d’État et du Pentagone, que les dirigeants nigériens ont accusés d’avoir tenté de dicter que la nation ouest-africaine ne devrait avoir aucune relation particulière avec l’Iran, la Russie ou d’autres adversaires américains.


Dans sa plainte, adressée au représentant Dusty Johnson (R-S.D.) et à d’autres législateurs, le dénonciateur vise l’ambassadrice Kathleen FitzGibbon et le colonel de l’Armée de l’Air Nora J. Nelson-Richter, l’attachée de défense en poste là-bas, accusant les deux de mettre en danger la sécurité de 1,100 militaires américains qui sont « pris en otage » au Niger alors qu’une résolution diplomatique reste difficile à résoudre.


Des fonctionnaires de l’ambassade des États-Unis ont renvoyé des questions au département d’État à Washington, qui a nié les allégations du dénonciateur. Un porte-parole du bureau de Johnson a refusé de commenter, disant qu’ils ne discutent pas de correspondance éventuelle avec les électeurs.


La plainte révèle de nouveaux détails sur le statut des forces américaines au Niger et les restrictions sur leur capacité à échanger du personnel. Après le coup d’État, a écrit le lanceur d’alerte, les membres des forces armées se sont fait dire de rester « assis et en attente » sur leurs bases, les empêchant de mener à bien leur mission antiterroriste ou de re

tourner.

Ils n’ont pas fait preuve de transparence envers les militaires américains déployés dans ce pays », a écrit l’aviateur à propos des hauts fonctionnaires de l’ambassade, ajoutant que bien qu’ils « aient prétendu que « les choses fonctionnaient ». les autorisations requises pour piloter des avions militaires américains dans l’espace aérien nigérien n’ont pas été délibérément approuvées par le gouvernement militaire du pays comme monnaie d’échange politique pour inciter le gouvernement américain à négocier leur retrait.


Contacté par téléphone, le lanceur d’alerte a refusé de commenter, invoquant une crainte de représailles professionnelles et des préoccupations de sécurité. La poste a vérifié le nom, le grade et l’affectation de la personne, mais n’identifie généralement pas les dénonciateurs qui font des communications protégées au Congrès.


De hauts responsables américains ont dit qu’ils sympathisaient avec les préoccupations du personnel qui n’était pas en mesure de s’acquitter de ses fonctions depuis le coup d’État de l’été dernier, mais ils ont rejeté l’affirmation du dénonciateur selon laquelle les dirigeants des ambassades avaient supprimé les renseignements ou mis en danger les troupes américaines. “


Personne ne supprime aucune information : nous voyons le bon, le mauvais et le laid. « Cela alimente le processus de délibération », a déclaré le haut fonctionnaire du département d’État. « Pour cette personne, cela pourrait être lent. »

Gen. Michael Langley, qui supervise les activités militaires des États-Unis en Afrique, a confirmé dans une déclaration au Post que certaines autorisations diplomatiques pour les vols militaires ont récemment été refusées, prolongeant dans certains cas le déploiement de troupes américaines. Les hauts dirigeants de son quartier général travaillent en étroite collaboration avec le département d’État et d’autres organisations pour s’assurer que les forces américaines déployées au Niger ont ce dont elles ont besoin.


Alors que le département de la Défense a « interrompu » de nombreuses activités au Niger après le coup d’État de juillet, Langley a déclaré : « Nous apprécions grandement les forces américaines déployées dans la région, qui continuent de permettre au [département de la Défense] de surveiller les menaces potentielles dans tout le Sahel afin de protéger le personnel, les biens et les intérêts des États-Unis, y compris le bien-être de nos partenaires. »


Un responsable de la défense des États-Unis a déclaré que certaines unités ont effectué des rotations à l’intérieur et à l’extérieur du Niger depuis le coup d’État, tandis que d’autres déploiements ont été étendus.


« Mais cela n’est pas rare », a déclaré le responsable de la défense, « en particulier dans des endroits éloignés. »


Interrogé mardi lors d’une audition de la commission des services armés de la Chambre des représentants sur l’arrêt des vols vers le Niger, le chef d’état-major de l’armée Gen. Randy A. George a dit qu’il savait que c’était un problème.


Le représentant Matt Gaetz (R-Fla.), qui a dit à l’audience qu’il avait parlé à une demi-douzaine de militaires américains en service au Niger, a reproché à George et à son homologue civil, la secrétaire d’État à l’Armée, Christine Wormuth, de ne pas prendre la situation plus au sérieux. “


Nous avons des soldats de l’armée au Niger qui ne reçoivent pas leurs rotations de troupes, qui ne reçoivent pas leurs médicaments, qui ne reçoivent pas leurs fournitures, qui ne reçoivent pas leur courrier et les deux hauts gradés de l’armée des États-Unis sont assis devant moi et c’est comme s’ils n’entendaient pas le mal, ne pas voir le mal, ne pas dire le mal », dit Gaetz.


Gaetz a accusé les responsables du gouvernement de retarder le départ inévitable des forces américaines du Niger pour éviter à l’administration Biden l’embarras d’avoir à fermer des installations qui ont coûté aux États-Unis des centaines de millions de dollars à construire récemment — une accusation niée par les responsables.


Des représentants des États-Unis ont dit qu’ils examinent la possibilité de confier une mission semblable à un autre pays d’Afrique de l’Ouest, mais aucun détail n’a été divulgué.


Le lanceur d’alerte est déployé à la base aérienne 101 de Niamey. Pendant des mois après le coup d’État, de hauts responsables du Pentagone ont déclaré que les troupes américaines se consolidaient de la base de Niamey à une autre installation, la base aérienne 201, à l’extérieur de la ville nigérienne d’Agadez. Les troupes américaines sont toujours dans les deux endroits, avec la majorité à 201, ont déclaré les responsables de la défense.

L’installation à l’extérieur d’Agadez a été conçue en 2013 et achevée en 2019, selon un rapport de l’inspecteur général du ministère de la Défense publié en 2020 qui citait le projet pour mauvaise gestion et dépassement de coûts. La construction de la base a coûté au moins 100 millions de dollars, indique le rapport, soulignant l'investissement à long terme réalisé par le Pentagone au Niger.

Le sort de la présence militaire américaine est incertain depuis que les militaires nigériens ont renversé le président du pays , Mohamed Bazoum, l'été dernier.

Les États-Unis ont suspendu leur coopération en matière de sécurité avec le Niger, limitant leurs activités – y compris les vols de drones non armés – à la protection du personnel américain. La région du Sahel, qui comprend le Mali et le Burkina Faso voisins, est devenue ces dernières années un point chaud mondial de l’extrémisme islamique, et le Niger a vu ces attaques se multiplier de façon spectaculaire après le coup d’État.

Les efforts déployés par de hauts responsables américains pour convaincre le Niger de revenir sur la voie démocratique afin que l’aide américaine puisse reprendre n’ont guère progressé. Bazoum reste détenu et aucun calendrier n'a été fixé pour les élections, malgré les demandes répétées des responsables américains.

Puis le mois dernier, une délégation américaine s'est rendue à Niamey. Parmi eux, Langley, Molly Phee, la plus haute responsable du département d'État chargée des affaires africaines, et Celeste Wallander, la secrétaire adjointe à la défense du Pentagone pour les affaires de sécurité internationale.

Dans une déclaration lue en direct à la télévision mi-mars, le porte-parole de la junte, Amadou Abdramane, a accusé la délégation américaine de condescendance et a souligné le droit du Niger à choisir ses propres partenaires. Depuis lors, la junte n’a pas publiquement changé sa position.

La semaine dernière, au moins 100 instructeurs militaires russes sont arrivés à Niamey, marquant une escalade des relations de sécurité entre le Niger et Moscou qui, selon les analystes, pourrait rendre difficile, voire impossible, la poursuite par les États-Unis de leur propre coopération en matière de sécurité. Selon des informations diffusées par la télévision d'État nigérienne, les instructeurs russes fourniraient une formation et des équipements, notamment un système de défense aérienne, au Niger.

Parmi les Nigériens, il y a eu un sentiment croissant de ressentiment envers la présence américaine depuis l’annonce de la junte le mois dernier, un problème que Langley, lors d’une audition de la commission sénatoriale des forces armées le mois dernier, a attribué en partie à la désinformation russe.

Le week-end dernier, des centaines de manifestants se sont rassemblés à Niamey dans le cadre d’une manifestation largement pacifique, scandant et brandissant des pancartes appelant les troupes américaines à partir.

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