Dans cet article, l'auteur aborde le sujet de la modernisation de la douane du Niger, en particulier du système informatique douanier (SYDONIA). Il commence par une anecdote dans laquelle un pharmacien lui fait part de son mécontentement quant à la nécessité de passer par un transitaire pour effectuer les formalités douanières. Le pharmacien estime que cette obligation est une forme de corruption, car elle lui fait payer pour un service qu'il pourrait effectuer lui-même.
L'auteur poursuit en expliquant les potentialités de SYDONIA, qui devrait permettre à la douane de traiter les marchandises de manière plus efficace et efficiente, ce qui contribuerait à réduire les coûts et les délais pour les entreprises et les consommateurs. SYDONIA offre un large éventail de fonctionnalités qui permettent de traiter les marchandises plus efficacement, notamment l'échange de données sur les marchandises, l'identification et le suivi des marchandises, la vérification des données douanières et la prise de décisions douanières.
L'auteur souligne toutefois que ces potentialités ne sont pas pleinement exploitées. Il explique que, pour l'heure, SYDONIA est essentiellement utilisé pour la liquidation des droits et taxes et l'établissement des déclarations en douane par les commissionnaires en douane agréés. Le système est donc principalement orienté pour la perception des recettes, au détriment de la sécurité.
L'auteur observe que des initiatives sont prises pour exploiter SYDONIA à son plein potentiel, mais qu'elles restent rares.
L'auteur conclut en soulignant la nécessité d'une gestion saine et solide pour que SYDONIA soit efficace. Il suggère que la performance de la douane ne dépende pas de la police nationale, mais plutôt de la capacité de la douane à utiliser SYDONIA pour détecter les fraudes.
Réponse à la question de l'anecdote
Il est probable que si les options disponibles dans SYDONIA ne sont pas exploitées, elles ne le seront pas non plus avec un autre système comme le guichet unique. En effet, le problème ne réside pas dans le système lui-même, mais plutôt dans l'absence de volonté politique de le mettre en œuvre de manière effective.
L'anecdote du pharmacien illustre bien ce point. Le pharmacien est conscient des potentialités de SYDONIA, mais il est confronté à une réalité dans laquelle il est obligé de passer par un transitaire pour effectuer les formalités douanières. Cette réalité est due à un manque de volonté de la part des autorités douanières de simplifier les procédures et de rendre SYDONIA plus accessible aux opérateurs économiques.
Il est donc peu probable que la mise en place d'un guichet unique, sans changement profond de la culture douanière, permette de résoudre les problèmes actuels.
Recommandations
Pour exploiter pleinement les potentialités de SYDONIA, l'auteur formule plusieurs recommandations, notamment :
* Former les futurs diplômés en douane de l'ENA sur le logiciel Sydonia Word.
* Mettre en place un recrutement de qualité au sein de la douane, en privilégiant les compétences techniques et les valeurs d'éthique.
* Investir dans la modernisation des infrastructures douanières.
* Renforcer la coopération entre les différents acteurs du commerce international, notamment les douanes, les opérateurs économiques et les autorités publiques.
Ces recommandations sont essentielles pour que la douane du Niger puisse devenir un instrument efficace de facilitation du commerce international et de sécurité nationale.
Retrouvez l'article en clinquant sur le lien :👉🏽 modernisation de la douane (5ième partie) : système informatique douanier
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