Il peut être défini comme « un gouvernement, une administration centrale d’un pays ». L’Etat est donc une institution chargée de satisfaire les besoins des populations qui le composent. Il n’a pas d’autres fonctions que de servir le peuple. La population n’aura que l’optique d’une révolte quand l’Etat se sert au lieu de servir le peuple.
Aujourd’hui, tout semble démontrer que l’Etat se sert au détriment du peuple d’où l’insécurité ambiante et la frustration généralisée. Des milliers de jeunes se voient congédier de leur fonction d’agent de l’Etat pour des fautes individualisables (les cadres de santé révoqués). Un exemple qui illustre si bien le disfonctionnement de l’administration centrale. Malheureusement, ces mésaventures sont devenues courantes et expliquent l’Etat d’urgence que nous vivons. Le Niger a toujours su se défendre contre les conflits internes et les attaques extérieurs. L’histoire l’a démontré et continue de démontrer qu’une faille de notre système de cohésion social peut entrainer notre chute. De mémoire seule l’injustice peut conduire à une déstabilisation d’une Nation. Il est donc nécessaire voire capitale que le gouvernement, l’administration centrale court à sa propre perte si le climat d’injustice demeure constant, si les hommes et les femmes n’ont pas été mis dans leur droit.
Et Si l’on faisait quelques pas en arrière pour voir ce qui se passait. Après des formations professionnelles, en fonction des résultats académiques, les jeunes sont orientés vers des postes qui sont déjà créés dans le privé tout comme dans le public. D’après les gouvernements qui se sont succéder au Niger, la FMI a interdit cette pratique de recrutement. Elle a rendu obligatoire le système de concours et des normes pour les entreprises privées. Quelles conclusions en tirées ?
Au lieu de créer des postes avec des normes axés sur les résultats pour résoudre le problème de chômage au Niger et pour tenir compte de l’évolution technologique et des pratiques administratives, l’Etat crée des frustrations, des déceptions. Aucune gestion prévisionnelle des emplois et des compétences n’est mis en avant. Les politiques d’insertion des jeunes sont confiées à des structures externes, souvent internationales, qui n’ont et ne peuvent pas avoir qu’une vision partielle de la réalité du chômage. D’où la nécessité d’exécuter les politiques d’insertion des jeunes proposées par les institutions nationales en contact direct avec les chercheurs d’emplois. Ce qui sera compliqué car les Etats ont quasiment laissé leur souveraineté, leur pouvoir de décision aux institutions internationales. Finalement, à quand le sauvetage des jeunes du chômage ?
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